Pourquoi c’est important

L’inspection visuelle d’un puits de forage permet de :

• vérifier l’intégrité du tubage, des écrans, des joints et leur bon état, y compris pour repérer fissures, corrosion, écrasements ou affaissements.
• identifier la présence de corps étrangers, d’obstructions, de dépôts, de matériel perdu ou d’éléments de forage restés dans le trou. 
• repérer des zones de fissuration, de cavités ou d’altération géologique dans la paroi du forage (utile en géotechnique ou en géothermie). 
• justifier des rapports techniques ou de maintenance pour suivi de la performance et de la conformité réglementaire (par ex. puits d’eau, forage selon décrets).
• anticiper des travaux de réhabilitation ou de remplacement avant que la situation ne devienne critique (ex : pompage inefficace, affaissement, contamination).

Vu ces enjeux, le choix de la caméra d’inspection est stratégique : un mauvais outil peut ne pas donner d’image exploitable, manquer de profondeur ou ne pas résister aux conditions du forage.

Critères de choix principaux

Voici les principaux arguments à mettre en avant pour sélectionner un bon système d’inspection pour puits/forage :

1. Diamètre de l’appareil & adaptabilité à la section du puits

• Vérifier le diamètre de la tête de caméra (ou de la sonde) : il doit pouvoir s’introduire dans le puits ou forage sans obstacle ni frottement excessif.
• Vérifier aussi l’espace libre autour, les tubages, les écrans, la présence d’eau ou de dépôt qui pourrait gêner.
• Les fabricants proposent des caméras « borehole » pour forages de petits diamètres (ex : 55 mm) à très grands diamètres. 
• Plus le diamètre du puits est réduit ou encombré, plus il faut une caméra fine, parfois avec câble flexible ou jonc adapté.

2. Profondeur d’inspection / longueur de câble

• Le câble ou jonc d’inspection doit permettre d’atteindre la profondeur souhaitée avec marge (ex : forage profond, plus de 100 m).
• Vérifier la longueur indiquée, la robustesse du câble, et s’il y a un compteur de profondeur ou odomètre intégré (utile pour positionner précisément un défaut). 
• Exemple : certains modèles pour forages peuvent aller jusqu’à 200 – 500 m de profondeur. 
• Pensez aussi à la logistique : remontée, déroulage, freinage, sécurité.

3. Qualité d’image, vision latérale/axiale et éclairage

• Résolution suffisante pour identifier détails (fissures, corrosion, dépôts) : HD voire supérieur.
• Possibilité de vision axiale (vers le bas) et radiale/latérale (vers la paroi), pour inspection des parois du puits. Plusieurs systèmes offrent dual-view ou tête motorisée pan/tilt. 
• Éclairage puissant et réglable (LED, pour forage souvent sombre/plein d’eau) et objectif étanche. Exemple : modèle pour forage submersible. 
• Option de mise au point, objectif rotatif, etc., pour améliorer la qualité de visualisation. 

4. Étanchéité, pression, conditions environnementales

• Le puits/forage peut être partiellement ou totalement submergé, ou sous pression : la caméra doit être étanche, résistante à la pression (bar) ou à la colonne d’eau. 
• Robustesse mécanique, matériaux résistants à la corrosion (ex : acier inoxydable, connecteurs robustes) car usage terrain.
• Conditions de température, turbulence, sédiments : vérifiez si l’équipement est adapté.

5. Mesure de profondeur / localisation / données complémentaires

• Un odomètre intégré (compteur de câble ou profondeur) permet de repérer précisément un défaut. Exemple : affiche la longueur ou profondeur. 
• Une boussole ou orientation du capteur (utile pour repérer l’azimut d’un événement sur la paroi) : certains modèles intègrent cette fonction. 
• Possibilité d’enregistrer la vidéo, de commenter audio, d’insérer du texte sur l’image : utile pour établir un rapport inspecteur/client. 
• Si des relevés de position ou géolocalisation sont nécessaires, prévoir compatibilité.

6. Ergonomie, transport, maniabilité et sécurité

• Le système doit être conçu pour usage terrain : coffret de transport, bobine de câble, winch ou dérouleur, système de sécurité de câble. 
• Le poids, la taille du coffret, l’alimentation (batterie, 12 V, secteur) sont à prendre en compte selon usage et mobilité.
• Formation de l’opérateur, facilité de mise en œuvre.
• Sécurité lors de l’intervention : accès au puits, protection des équipements électriques, conformité.

7. Budget, usage et retour sur investissement

• L’usage prévu conditionne fortement le budget : usage occasionnel d’un petit puits domestique vs usage fréquent ou industriel sur forages profonds.
• Évaluer le coût global : matériel + accessoires + maintenance + formation.
• Pensez à la valeur que l’inspection apporte (éviter arrêt, réparer à temps, garantir conformité) pour justifier l’investissement.

8. Service après-vente, pièces détachées, évolutivité

• Préférer un fournisseur fiable, avec disponibilité des pièces (têtes de caméra, bobine, câble spécial).
• Vérifier le support technique, la garantie, la compatibilité future (ex : inclinaison, zoom, connectivité).
• Possibilité d’adapter ou d’augmenter le système plus tard (profondeur plus grande, diamètre plus petit, ajout d’accessoires).

Pour garantir la performance et la longévité de votre puits de forage, l’inspection visuelle régulière avec une caméra spécialisée est indispensable. Le choix d’un système adapté repose sur :

• un diamètre de tête (et câble) compatible avec la section de votre puits,
  • une longueur suffisante pour atteindre la profondeur maximale du forage,
  • une caméra dotée d’éclairage puissant, vision latérale + axiale, résolution HD,
  • une conception étanche résistante à la pression et aux milieux submergés,
  • des fonctions d’odomètre et d’orientation pour localiser précisément les anomalies,
  • un appareil maniable, transportable, sécurisé, et un bon service après-vente.

En investissant dans un outil performant, vous réduisez les risques de perte de production, de casse, d’obstruction ou de contamination, et vous optimisez la durée de vie de votre installation.